Les Amis des Amis du Rhum

les amis des amis du Rhum – JM vs Trois Rivières

Après deux mois d’absence, nous revoilà à flots pour une nouvelle saison de dégustations. Premier événement : les Amis des Amis du Rhum. Cette première de la saison nous propose une confrontation de deux grandes maisons martiniquaises : JM vs Trois Rivières.

On vous pose le décor : comme à l’habitude, dès notre arrivée, le line up est dévoilé sur le bar à côté du planteur prévu pour l’apéro. Les habitués se retrouvent, mettent en place les tables et chaises, et nous voilà partis pour une agréable soirée. L’ambiance est bien détendue. Les discussions rhumesques ne tardent pas à éclore : bref on se sent à l’aise parmi une bande de joyeux lurons tout en sirotant un planteur made in La Mauny Ananas.

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Comme pour toutes les soirées « Confrontation », Cédric nous a préparé quatre duels de produits de gammes comparables : on commence en opposant deux blancs, puis les VSOP qui préparent le terrain pour les 10 ans et enfin les hauts de gamme. La soirée du jour s’y prêtant, tous ces jus seront des AOC.

JM Jungle Macouba (51,2%) vs Trois Rivières Océan (40%)

Ce premier duel opposera deux blanc « premium » (qu’est-ce que l’on n’aime pas ce terme…)

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D’un côté, le JM Jungle Macouba. Au nez, passé la canne fraîche et sucrée, nous retrouvons des notes herbacées (gazon coupé) et de foin. La bouche est très végétale limite terreuse ; avec une pointe de poivre, de truffe et une certaine lourdeur. On peut d’ailleurs l’observer, le Macouba est un peu graisseux au verre, les jambes sont bien portantes et descendent assez lentement.

De l’autre côté, le Trois Rivières Océan. Hormis la canne, le nez est très marin (au cas où vous n’auriez pas compris la référence). On y retrouve l’iode, en fermant les yeux on se croirait presque sur l’Anse Trabaud, le sable blanc sous nos pieds. Des notes d’agrumes et de grains de moutarde ressortent ensuite. La bouche est saline et sur la canne crue. Une finale douce, limite sur de la cassonade avec une pointe iodée.
Ce blanc se marie très bien avec les huitres ou lors d’une dégustation de sushis (testé & approuvé)

Résultat du duel : 12 voix pour le Trois Rivières contre 5 pour le JM. Le côté très atypique de la cuvée de l’Océan a probablement joué en sa faveur, face à un Macouba très bien réussi, mais dans une lignée plus standard en ce qui concerne les blancs agricoles.

VSOP en force

Vous l’avez compris, pour le second duel nous aurons droit aux deux VSOP. Lesquels ? Un de chez Trois Rivières et un de chez JM, il faut suivre un peu !

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Le JM est clairement (c’est le cas de le dire) plus doré et limpide. Le nez est acidulé, sur du sapin (épicéa), du poivre, du foin et cireux. Après une longue ouverture (ou même le verre vide depuis quelques minutes), il devient pâtissier avec la crème au beurre, voire le beurre lui-même qui s’impose. Un nez très surprenant.
Personnellement [Spiritom], je connaissais ce JM mais il ne m’avait pas laissé une très bonne impression. Cette dégustation m’a permis de le redécouvrir et de lui porter un plus grand intérêt.

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Le Trois Rivières est quant à lui plus sombre et lourd sur le verre. Le nez est plus épicé, sur de la muscade et un boisé (typique de chez Trois Rivières pour les habitués). On devine une présence de cacao. La bouche est incroyablement douce, on y retrouve des notes de poudre de cacao, un léger boisé (chêne neuf) et une pointe de vanille. La finale est davantage sur l’amertume du cacao.
Si vous aimez ce Trois Rivières, on ne pourrait que vous conseiller d’essayer l’ancien embouteillage 5 ans (remplacé depuis peu par ce VSOP) qui apporte une palette aromatique plus complexe.

Égalité pour ce duel : 8 voix partout ! (Oui, quelqu’un s’est abstenu)

JM 2003 10 ans (44,8%) vs Trois Rivières 10 ans Vintage ‘90s (42%)

Nous montons de catégorie avec les 10 ans d’âge.

Notez que le JM 2003 se trouve encore assez facilement (au pire, le nouveau 2004 est assez similaire) alors que le Trois Rivières est une version des années 90 (1991 pour être précis) sur laquelle il vous sera assez difficile de mettre la main.

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Le nez du JM est rond, sur du cacao, du poivre, un peu de vanille grasse. Nous retrouvons le côté beurré du VSOP (bien moins prononcé quand même). Si on le laisse pleinement s’ouvrir, on perçoit encore quelques notes d’agrumes tirant ici davantage sur le pamplemousse. En bouche, l’alcool se fait dans un premier temps présent, viennent ensuite des arômes d’amande, de fruits exotiques (limite confits) et de vanille. Au fur et à mesure, il devient plus gras et gourmand avec une pointe de note beurrée.

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Le Trois Rivières est frais au nez : des notes de boisé et de menthol avec une pointe d’ancien rhum d’un temps révolu (qui a dit poussière?). Le chocolat amer pointe le bout de son nez et vient chatouiller nos narines. La bouche nous dévoile des notes de cacao, d’ananas avec une pointe d’amertume et d’une belle complexité.

Résultat du duel : 8 voix pour le Trois Rivières contre 9 pour le JM

JM 2000 15 ans (41,9%) vs Trois Rivières 1995 (43%)

Nous arrivons à l’apogée de la dégustation : les hauts de gamme qui clôturent cette soirée. Le JM 2000 est en réalité un 16 ans d’âge alors que le Trois Rivières 1995 est un 19 ans (mais l’AOC ne permet pas de comptabiliser les dernières années suite au double vieillissement).

Il est à noter que ces rhums ont été servis dans les verres plus d’une demi-heure avant d’être présentés à la dégustation, leur permettant une belle ouverture (c’était également le cas pour les 10ans).

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Le JM nous propose au nez des notes beurrées qui se dirigent vers le beurre fondu (décidément, on en retrouve du beurre dans ces JM, à se demander s’ils ne font pas de la pâtisserie à côté de la distillerie), du foin sec, un peu d’amertume de cacao et des fruits secs. Viennent ensuite des fruits assez sucrés et une pointe d’épice. La bouche est sur le fruits confits, de la prune le tout avec une belle complexité. La finale est agréablement longue.

Le Trois Rivières est assez alcooleux au premier abord, avec les marqueurs typiques actuels de la distillerie accompagnés de fraîcheur (eucalyptus), tabac (boîte à cigares). La bouche est ronde, sur des fruits secs, avec un soupçon d’orange. La finale est très longue avec du boisé et du tabac pour se terminer sur une touche plus fraîche.

Résultat du duel : 10 voix pour le Trois Rivières contre 7 pour le JM

Conclusion

Les plus matheux parmi nos lecteurs se seront rendus compte que c’est Trois Rivières qui l’emporte 36 voix contre 29. L’écart s’est creusé en faveur du sud de l’île au niveau du blanc, la Cuvée de l’Océan séduisant par son esprit (rien à voir avec Neisson) très décalé. Il faut avouer que malgré son faible titrage, c’est une belle réussite qui a de quoi laisser rêveur. Il se laisse boire pur ou en cocktail (mojito fraise-basilique, il vaut le détour paraît-il). Pour la suite de la gamme, on reconnaît dans ces deux distilleries un savoir-faire pleinement maîtrisé, avec des particularités qui plairont soit aux uns soit aux autres. Mais tou(te)s témoigneront qu’il n’y a que du bon!

Le mot de la fin pour cette soirée est la bonne manufacture des différentes cuvées sélectionnées, aucune fausse note. On retrouve clairement une trame évolutive dans chaque distillerie avec des notes qui se retrouvent dans l’ensemble de leur gamme respective, hormis pour la Cuvée de l’Océan, très atypique.

Le fait d’avoir pu découvrir un ancien rhum des années 90 (le Trois Rivières 10 ans, c’est bien, y en a deux qui suivent là dans le fond) nous permet de réaliser l’évolution des rhums agricoles ces deux dernières décennies au sein d’une même maison.

Comme à l’habitude, c’est encore une fois l’ambiance et la bonne humeur des participants qui rendent ces soirées si plaisantes. Félicitations à Cédric pour l’organisation et la sélection ainsi qu’à Michaël pour les photos. La prochaine soirée aura lieu le 20 octobre et aura pour thème la Jamaïque (on vous voit déjà baver). Pour ceux qui sont dans la région, le contact pour la réservation est sous l’article.

A très bientôt pour d’autres articles ! Car oui, les mois qui arrivent vont être chargés en événement Entr’Rhum.

Crédit photo : Michaël Muller
Réservation pour la prochaine soirée : Par ici

Événements

Rhum Fest 2017

Après deux réactions à chaud de cette éditions 2017 du Rhum Fest Paris, voici un article plus complet sur ce formidable salon à Paris, qui est devenue, le temps d’un weekend, la capitale européenne du Rhum. Dans cet article, nous essayerons de vous faire revivre notre séjour tel que nous l’avons vécu. Les notes de dégustations ne pourront donc pas être exhaustives, vu le nombre important de produits dégustés, et à l’environnement loin d’être idéal pour décortiquer tous les profils des produits proposés.

Nous espérons néanmoins que ces ébauches de dégustations vous donneront envie de découvrir plus profondément ces produits. Nous détaillerons ces produits par maison et nous avons mis la priorité sur les nouveautés.

Trois Rivières / La Mauny

Trois rivières ambré single malt finish 40%

Pour cette nouveauté, Daniel Baudin a voulu répondre à une demande existante sur des rhums jeunes mais avec des profils aromatiques différents. Cela nous a instinctivement fait penser au La Mauny Heritage (un ambré avec finition porto) sorti l’année passée. Ce rhum a donc séjourné 12 à 18 mois en fût de Bourbon et 6 mois en fût de Single Malt de la maison Rozelieures. Ce rhum sera disponible exclusivement en grandes surfaces.

La robe est étonnement claire et légère. Le nez et bouche sont sur le même acabit, assez léger avec cette point de malt tourbé qui ravira les amateurs. La finale est courte et légèrement sèche. Ce rhum est davantage un rhum de cocktail qu’un rhum de dégustation, il devrait faire des merveilles en Old Fashioned.

Trois Rivières 12ans 42%

Celui-ci n’est pas une nouveauté pour nous, mais nous aimons nous y replonger. Au nez, les épices sont assez présentes, les fruits rouges et un léger boisé. La bouche est assurément douce, ce léger boisé caractéristique de la maison est toujours présent et on y retrouve aussi la compotée, associée à du tabac blond.

Trois Rivières 2000 42%

Nous connaissons l’ancienne version, le millésime 1995, que nous avons adoré. Nous avons donc beaucoup d’espoir dans ce millésime 2000. Le nez est sur les fruits secs et le boisé. En bouche on retrouve en plus un léger poivre et une note d’abricot. Il reste dans la continuité de son prédécesseur mais nous semble moins harmonieux. Une petite préférence pour le 1995.

Trois Rivières Oman 42%

Bien que beaucoup d’amateurs aient eu l’occasion de la découvrir, le public belge a eu très peu l’occasion de le retrouver lors d’événements. Au nez, on retrouve des notes épicées et boisée de Trois Rivières, un peu de cacao, de fruits rouges, le tout avec une grande intensité. La bouche est toujours sur les épices principalement la cannelle, le boisé et est assez explosive. La finale est légère et fine avec une note torréfiée de cacao. Un rhum que vous allez soit adorer, soit détester, tellement il est porté sur les épices. Il demande également à s’ouvrir, chose que nous n’avons pas eu le temps d’expérimenter lors du salon. Une note plus détaillée sera présentée dans le futur.

La Mauny Acacia 50%

Passons maintenant à la maison sœur avec sa nouveauté : La Mauny Acacia. Ce rhum est un rhum blanc 50% qui a passé un très court séjour (2 semaines) dans des fûts d’acacia. La robe est brillante et très légèrement jaunie, on dirait presque un blanc cassé. Le nez nous apporte des notes vanillées et de levure en plus de la canne fraiche. La bouche est douce et ronde avec un profil d’acacia qui apporte une vraie plus-value. Un de nos coups de cœur du salon.

HSE

Passons maintenant à la maison HSE avec trois nouveautés présentée lors de ce salon. Comme toujours les intervenant sont d’une grande qualité et Cyril Lawson fidèle à lui-même. C’est essentiellement SpiriTom qui s’est chargé des notes.

HSE voyage des Imaginaires « Federica Matta » 40%

Rhum ambré de 12 à 18 mois. L’ensemble est assez léger sur le raisin, la poire et une légère note de vanille. Malheureusement l’alcool est assez présent et ne permet pas de vraiment l’apprécier en pure dégustation. Il devrait très bien passer ti-punch (ou « ti-sous-bois » ^^).

HSE RagTime 40%

Dernier-né de la marque, le petit frère du Black Sheriff, bien plus léger que son aîné avec des notes de vanille et un petit boisé. Il pourra servir de base en Old Fashioned (bien que j’y préfèrerais  le Back Sheriff) ou pour tout autre cocktail.

HSE Marquis de Terme 48%

Le dernier-né dans la série finitions du monde, un vieillissement de 10 ans en fût de bourbon et une finition de 18 mois en fût de bordeaux Château Marquis de Terme. Le nez fait ressortir des notes de caramel, fruits rouges et boisé. La bouche est assez tanique, ronde et gourmande et une pointe de réglisse. Certains trouverons le finish trop présent (au même titre que pour le Sauternes) mais personnellement ce côté tannique m’a bien plu.

Clément & J.M.

Continuons notre tour de Martinique (nous aimons décidément bien le rhum agricole…) avec les charmantes hôtesses de chez J.M. et Clément. Nous avons également pu apercevoir Dominique qui nous semblait fort occupé.

Clément colonne créole 49,5%

Bien que ce blanc colonne créole de chez Clément ne soit pas une nouveauté, nous n’avions jamais eu l’occasion de le découvrir. Pour rappel ce rhum est distillé dans une petite colonne créole. Au nez, nous retrouvons des épices, du poivre avec pas mal d’alcool. La bouche est lourde avec une brève apparition de la canne, un peu épicée, très sèche et terreuse.

Clément 10 ans et 15 ans 42%

Une petite comparaison des deux plus vieux de la gamme standard s’est proposée à nous (et comment refuser cette si belle proposition). Le 10 ans a un nez faisant ressortir la boite à cigares et fruits secs. La bouche est davantage sur le cuir, suivent ensuite des notes torréfiées, de fruits murs (orange) et de tabac. Le 15 ans est quant à lui plus fumé, assez rond en bouche et épicés (notamment de la cannelle et la réglisse). La finale est plus longue. Les deux produits sont une belle réussite mais notre préférence va au 10 ans.

J.M. 2004 46,3%

Passons maintenant à la maison sœur : J.M. Après s’être remémoré le XO, nous avons découvert ce nouveau millésime 2004 10 ans d’âge. Le nez est doux, sur la vanille, on retrouverait même un côté bonbon arlequin. La bouche est toujours sur la vanille douce, moins bonbon et n’a pas le côté astringent qui me dérangeait dans le VSOP. La finale est longue avec une note douce de cassonade. Vraiment un très bon produit, un coup de cœur également.

J.M. 2000 47,2%

Passons au grand frère du 2004, le millésime 2000 15 ans d’âge. Le nez n’est pas très expressif (sur un léger boisé, un peu d’orange, légèrement végétal et une touche poivrée) et nous n’avions pas le temps de le laisser s’ouvrir un quart d’heure comme cela devrait être fait. En bouche nous retrouvons le cuir, le tabac blond, une légère vanille et un peu de boisé. La finale est assez sèche avec une petite astringence. Nous pensons qu’il nous faudrait le redécouvrir dans de meilleures conditions afin de découvrir tout son potentiel.

J.M. 1845 42%

Au même titre que les clément 10 ans et 15 ans, celui-ci (sans être une nouveauté) nous était inconnu. C’est un assemblage de rhums d’au moins 10 ans vieillis en fût de chêne. Le nez est assez boisé, viennent ensuite des fruits mûrs (banane) et finalement une petite touche de vanille et de menthe. La bouche fait ressortir une acidité (comme sur le VSOP), du fruité (pomme et prune) et un boisé tanique plus présent. La finale est longue, pâtissière et davantage sur les épices (amande).

Saint James

Passons maintenant à l’une de nos maisons préférées : Saint James. Stephen Martin nous ayant directement reconnu, nous commençons la discussion, celle-ci nous amène (après une mise en bouche avec le 12 ans) à découvrir une des plus belles perles de ce salon : L’Essentiel. Ce rhum titre à 43% et est un blend de trois millésime : 1998, 2000 et 2003. Au nez, on retrouve les marqueur typiques Saint James : le boisé, les épices de cannelle sont présents ; l’orange et le pruneau suivent. La bouche est d’un très bon équilibre avec ce boisé ; ces notes empyreumatiques de torréfaction (cacao et tabac blond) et un peu de tanins. La finale est longue, toute en subtilité, sur le tabac et les fruits rouges. Un très bon produit qui est le coup de cœur de beaucoup d’entre nous (il a notamment reçu le prix spécial du jury du salon). Pour ceux qui aime la gamme aromatique standard de Saint James standard (7, 12, 15 ou les single cask), on ne peut que vous recommander celui-ci.

Depaz

Nous arrivons chez Depaz, qui honnêtement est une maison que nous ne connaissons pas très bien. Les deux nouveautés sont le Porto finish et le single cask 2003.

Depaz Porto Finish 45%

Cette nouveauté est un VSOP vieilli 8 ans dans de petits fûts avant de bénéficier d’une finition de 11 mois en fût de porto. Le nez fait directement ressortir la finition vineuse du porto avec des notes de figue et de cacao. La bouche est fruitée (fruits rouges) et toujours une pointe de cacao. Le tout est incroyablement bien équilibré. La finale est plus herbacée et fruitée. Il est pour moi (SpiriTom) un des meilleurs porto finish que j’ai découvert.

Depaz single cask 2003 45%

La seconde nouveauté est un millésimé 2003 de 11 ans, single cask. Le nez est sur les fruits sec et un peu de torréfaction. La bouche fait ressortir le cacao avec une finale douce, boisée avec une note mentholée. Un très bon produit qui m’a motivé pour mieux connaitre cette maison. Notez qu’une prochaine cuvée nommée « Victor Depaz » (6 ans en fûts de bourbon) devrait prochainement faire son apparition.

La Favorite

Nous arrivons tant bien que mal chez Frank Dormoy et son accueil sans pareil. Il est temps de découvrir sa nouvelle gamme. Connaissant déjà le Rivière Bel Air et le millésime 2008 (voir dégustation N° 1 Chez Antoine), nous nous portons vers la cuvée Privilège 1999, hommage à André Dormoy. Cette cuvée est la dernière distillée par le grand-père de Franck. Au nez nous retrouvons une douceur avec des notes pâtissières, de fruits murs et une pointe de miel. La bouche est ronde et douce avec de l’ananas et du tabac. La finale est mielleuse et épicée.

Flibuste 1988 40%

Nouvelle mouture de cette célèbre bouteille avec cette fois-ci un 29 ans (au lieu des 30 ans habituels). Une robe toujours aussi sombre et grasse. Nous retrouvons au nez un côté liquoreux avec des notes de caramel et de pruneaux. La finale est extrêmement douce et ronde.

Millésime 2009

Cet avant-première est un échantillon issu de trois fûts de 2009, pris au hasard juste avant le salon, afin de faire profiter (et avoir un premier retour) certains amateurs de la prochaine cuvée. Le nez (qui ne demande qu’à s’ouvrir) est équilibré sur des notes fruitées et un boisé présent. La bouche reprend ce boisé avec des notes de fruits murs. La finale est bien longue sur les épice. Une petite note piquante se fait sentir en fin de bouche mais rien de vraiment désagréable. Notons que cette dégustation est un essai à l’aveugle d’une future cuvée. L’assemblage des fûts et le brassage avant embouteillage devrait encore l’améliorer. Nous avons essayé de convaincre Franck de le sortir en brut de fût… Stay tuned !

Toucan (le nouveau boco)

Impossible de faire le Rhum Fest sans passer saluer notre chère Cat Arnold et ses désormais célèbres Toucans. Le blanc est un toujours une superbe réussite mais c’est surtout le prochain Boco qui fait envie à Spiritom. Un Boco totalement différents du précédent avec des épices bien mieux intégrées, un bel équilibre et assez rond. Un très bon spiced qui pourra nous créer de superbes mixologies [dixit SpiriTom].

Bielle

Maison avec de superbes références, mais qui ne plaisent pas toujours au palais de SpiriTom, assez dichotomique sur les différentes cuvées (soit il adore, soit pas du tout).

Bielle canne grise 59%

Autre variante mono-variétale : la canne grise. Le nez est très prometteur avec des notes assez épicées, fruitée (passion) et plutôt vif. La bouche est agréable sans être sur l’explosion de la canne fraiche ; nous retrouvons des notes végétales plus terreuses. Une déception pour moi (Mister K), je m’attendais à une bouche avec une palette aromatique beaucoup plus fraiche. Comparée aux autres mono-variétaux (Canne Bleue de Clément, Black Cane de Bologne, parcellaires de Longueteau ou canne rouge de La Favorite), cette canne grise me semble moins intéressante, mais je devrais m’y réplonger au calme.

Bielle 2005 45%

J’y ai (SpiriTom) retrouvé des notes boisées, des fruits confits, un peu de vanille, un léger boisé et de la muscade. L’alcool m’a semblé assez présent et ne m’a pas semblé bien intégré.  Notez que à ce stand mon appréciation n’a pas été optimale.

Damoiseau 2009 brut de fût 66,9% et réduit 42%

Nous arrivons chez notre amie Clémentine qui nous propose cette année un nouveau millésime : le 2009 en deux versions, un brut de fût titrant à 66,9% (dans la lignée du 2008 subprime) et le même produit réduit à 42%. La version réduite a une robe très claire, limite ESB. Les arômes se font légers, sur du floral et un petit boisé. Le brut de fût est plus intéressant, il fait ressortir les épices et la concentration des arômes est bien plus agréable. Cette comparaison est intéressante et nous a permis de bien mieux réaliser l’impact que la dilution peut avoir sur un produit.

Savanna

Enfin! Enfin, cette superbe maison qui me (SpiriTom) tient à cœur possède un stand complet avec une multitude de leurs produits. La discussion avec la maître des lieux est très enrichissante et me fait encore plus apprécier cette maison.

Ayant dégusté la plupart de la gamme mais n’ayant pas noté grand-chose (oui je sais, honte sur moi, mais le dialogue était vraiment intéressant et mon esprit ne m’a pas rappelé à l’ordre), je vais essayer de vous retransmettre mes ressentis.

Savanna 10 ans traditionnel et millénium 15 ans (tous deux 43%)

Le Savanna traditionnel 10 ans est rond et assez doux. Bien construit avec un bel équilibre. La bouche est gourmande et on retrouve des fruits jaunes. Le millénium 1999 est assez frais au nez avec des notes de cacao. Le bouche est ronde mais avec moins de caractère, des notes de boite à cigares.

Savanna Grand Arôme Lontan 60 ans LMDW 57%

Passons maintenant aux « OVNIs » de la marque : les grands arômes, qui pour rappel, sont des rhums à fermentation longue (15jours) embouteillés ici au degré naturel.
Commençons par le Lontan blanc brut de colonne, qui est légèrement citronné, fruité (ananas), une pointe d’olive et de l’amande. La bouche est épicée (du thym?), l’olive est toujours présente avec du caoutchouc, du tabac blond et de la réglisse. Il peut parfaitement se marier en apéritif avec un sirop d’ananas ou de fruits de la passion.

Savanna 8 ans Grand Arôme Chai Humide 60,4%

Le chai Humide est comme son nom l’indique assez boisée et … humide ! A part cela, il est très fruité, minéral et un peu épicé (canelle). Désolé mais je n’ai pas d’autres notes.

Savanna 10ans HERR 60 ans LMDW 63,8%

Passons au HERR avec ses plus de 1 200 esters ! On retrouve la réglisse, le boisée, un soupçon d’olive et cette fameuse note de bonbon (limite chimique) souvent retrouvée avec finalement une pointe d’astringence mentholée. Tous ces produits sont d’une grande qualité et d’une très rare diversité pour une seule et même distillerie.

Bologne

Après avoir retrouvé le cher Bologne 55% très aromatique et végétal, nous avons dégusté la nouveauté présentée au salon.

Grande Reserve 42%

Un rhum vieux de 4 ans embouteillé à 42%. Nous y avons retrouvé des notes boisées, de tanins, des fruits sec, un peu vanillé et épicé (cannelle) avec une pointe iodée.

XO 42%

Celui-ci est plus rond et demande une vraie ouverture pour dévoiler ces notes de cacao, d’épices et de bois.

Bologne 2009 (brut de Fût ?)

Le lendemain, et après avoir un peu discuté avec le maitre de chai, nous découvrons un essai sorti du chai afin de conforter la distillerie sur une nouvelle cuvée. Ce rhum est un millésime 2009 et sera (espérons-le) proposé en brut de fût pour les 130 ans de la marque fin d’année.

Chamarel

Inconnue de Mister K, cette distillerie de l’ile Maurice propose des produits très aboutis et jongle avec les modes de distillations (colonne et pot still).

VS 40%

Vieilli trois ans en fûts de chêne américain (dont 30% étaient des des fûts neufs, le reste de deuxième ou troisième génération), le VS se compose exclusivement d’un distillat de colonne. On retrouve au nez un peu de tabac, du poivre et un semblant de caramel. La bouche est souple, légère, avec des notes de coco, mais cela manque un peu de longueur.

VSOP 44%

Le VSOP est constitué de 80% de distillat en colonne et de 20% en pot still, vieilli deux ans en chêne français et deux ans en chêne américain. Il est assez lourd et aromatique (on ressent le côté pott still), on retrouve le caramel, les épices poivrées s’ouvrent en fin de bouche et l’ensemble est assez rond. La finale est plus florale avec une pointe pâtissière.

XO 43%

Le XO est quant à lui constitué de 30% Pot Still et 70% colonne le tout vieilli 6 ans en chêne français. On retrouver une belle palette aromatique sur les épices et les fruits avec de la vanille. La bouche est fruitée (figue), un boisé pas trop présent mais un bel équilibre.

Single Barrel 2009 45%

Le lendemain, j’ai (SpiriTom) eu la chance de pouvoir découvrir le single barrel 2009 100% pot still, vieilli 6 ans en chêne français neufs. Il est plus riche que le reste de la gamme, on retrouve de la vanille, des fruits exotiques. La bouche est plus sèche avec de la torréfaction (café), une légère note tourbée, un peu tanique et boisée. Il faut vraiment lui laisser le temps de s’ouvrir et devrait plaire au amateur de whisky ou cognac.

Cette maison est pour moi (Mister K) un véritable coup de coeur de ce Rhumfest. J’ai pu la découvrir et, malgré son jeune âge, cette distillerie propose déjà des produits qui sont déjà de beaux rhums de dégustations. C’est donc une maison dont l’évolution est à suivre, sans aucun doute!

Neisson

Neisson a cette année totalement remanié sa gamme avec l’arrive du premier rhum bio (malheureusement non présent sur le stand) et une nouvelle gamme de vieux. C’est parti pour de nouvelles découvertes !

Profil 105 54,2%

Commençons par le profil 105 qui est un rhum ESB. Son nom provient du profil de chauffe du fût qui a été sélectionné. Le nez est très fruité et légèrement épicés. La bouche est étonnamment équilibrée pour un ESB, le boisé est présent au côté de notes plus fraiche (de canne) et florale avec une pointe de muscade. Une vraie réussite pour notre part.

Le Vieux par Neisson 45%

Passons au Vieux, un assemblage entre 3 et 9 ans. Le nez est assez épicé, bouche est assez alcolleuse et boisée. Ce n’était pas mon préféré. Il demande une aération que je (SpiriTom) n’ai pas eu l’occasion d’entreprendre.

Le XO par Neisson 48,5%

Celui-ci est un assemblage entre l’ancien XO et la cuvée du 3ème millénaire (entre 9 et 12ans). Au nez on reconnait les marqueurs Neisson, la bouche ronde et torréfiée ; l’ensemble est bien équilibré sur des fruits confits et exotiques.

12 ans 52,7%

Passons au haut de gamme : le 12 ans brut de fût. Un rhum très agréable sur les épices (cannelle, gingembre), quelques pointes d’agrumes, le tout avec un très bon équilibre. Reste à évaluer le ratio qualité / prix.

A1710

Après une petite pause, nous nous sommes dirigé vers cette nouvelle distillerie de Martinque : A1710. Nouvelle venue dans le monde du rhum, nous avons (essayé) de découvrir cette gamme sans a priori. La Maitre de chai Stéphanie Martin nous guidant durant cette dégustation.

La Perle 54,5%

Beaucoup d’encre ont déjà coulé pour décrire ce nouveau rhum blanc dit « extraordinaire ». Nous avons ici le batch 2 qui corrige normalement certains défauts. Le nez, assez intense, révèle de la canne fraiche et un peu de terre. L’attaque en bouche est vive, un peu brûlante et masque les arômes de canne, ce qui gâche le plaisir.

Soleil de Minuit 46,4%

Un nez sur la réglisse avec une pointe d’acidité, que l’on retrouve en bouche malgré une rondeur plus apparente.

Nuée Ardente 44,7%

Assez doux, la réglisse ressentie dans le Soleil de Minuit est toujours présente mais l’acidité a disparu au nez. La bouche est plus ronde mais n’as pas beaucoup de longueur.

Tricentenaire 43,9%

Un nez sur les épices, voire le piment. La bouche est alcooleuse, avec un bois un peu humide.

Longueteau

Genesis 73,51%

Après une avant-première au salon de Spa en 2016, le Génésis sort enfin de sa tanière, avec un packaging très réussit. Ce rhum blanc est un brut de colonne, sélectionné à l’aveugle parmi les parcellaires 2015. C’est la parcelle n° 9 qui a été sélectionnée pour un brassage de 2 ans avant embouteillage. Nous retrouvons un rhum très aromatique, sur les fleurs blanches avec une fin de bouche assez douce voire même sucrée ce qui est étonnant pour un tel degré d’alcool.

Schrubb 30%

Cela tranche très clairement avec le reste des produits que nous avons dégustés. Je (Mister K) connais celui de Clément et de J.M. Pour ma part, c’est le meilleur des trois, les épices sont vraiment bien présentes avec une cannelle particulièrement bien présente. Un produit sympa à siroter près du sapin en attendant le père Noël.

Isautier

Retournons du côté de l’océan indien avec la seconde marque de la Réunion : Isautier. Marque qui commence à se faire connaitre avec des produits de plus en plus qualitatifs.

7 ans 40%

Le 7 ans est un rhum traditionnel vieilli en chêne français. Un nez doux sur les fruits cuits et légèrement fumé. Le bouche suit le nez et est plutôt ronde et fine, un peu poivrée. Le nez nous sied mieux que la bouche. Un produit assez bien équilibré.

10 ans 40%

Le grand frère est plus intéressant avec des notes d’orange, de réglisse et de caramel. La bouche offre un poivré, boisé humide et un menthol supplémentaire.

Cuvée Charles-Louis Isautier 45%

La cuvée Louis et Charles nous propose enfin un degré supérieur à 40%. Cela nous confère des notes de café, d’amande, on retrouve bien l’élevage en cognac et une note de sherry.

10 ans single cask 58%

Nous avons eu droit à une surprise, que dire, un trésor, de la part de notre hôte momentané.  De derrière les fagots, celui-ci nous propose en avant-première un 10 ans d’âge single cask à 58%. Premier single cask de la distillerie et la première fois qu’un produit est proposé avec un ABV aussi élevé. Un produit très bien fait avec des notes de cuir d’amande et un côté torréfié. Vraiment une belle réussite. Un produit qui devrait être disponible dans les mois à venir.

Bristol

Bristol est un embouteilleur indépendant avec une grande gamme de produits proposant des rhums avec en partie un vieillissement tropical et/ou continental. Nous ne nous étions jamais fort intéressés à cette marque au par-avant (mais en avions souvent entendu du bien, notamment le Caroni 1974) ; c’était l’heure de remédier à cela. Pour nous accueillir, rien de moins que Sir John Barrett, directeur de la marque, pour nous guider. L’homme est extrêmement posé, d’une immense gentillesse et parle de ses produits avec passion. Tout cela couronné d’un flegme britannique inimitable.

Caroni VSOC (Very Special Old Cask) 40%

Assemblage de différents fûts de 2003 vieilli au Trinidad pendant 10 ans. Au nez, les épices et le boisé sont présent. Pas de notes pétrolifère ni empyreumatique. La bouche est épicée (girofle et cannelle), le tabac blond et la vanille viennent s’ajouter. Nous ressentons la douceur du fut de Sherry utilisé.

Caroni 18ans 1997-2016 61,5%

Vieilli 11 ans à Trinidad et le reste en Angleterre, embouteillé brut de fût ; celui-ci est un très très bon Caroni (pour moi – SpiriTom- bien meilleur que le VSOC). Nous retrouvons les marqueurs de Caroni mais assez bien intégré à des notes fruités et empyreumatiques, une certaine lourdeur et des épices typique de l’ancienne distillerie. Une belle et longue finale (on aurait envie de la garder pour le reste de la soirée, mais nous avions encore d’autres produits à découvrir).

Belize 2005-2016 46%

Rhum assez doux et rond, des notes de cuir se dégage. Un bel équilibre. Ne connaissant que très peu les rhums du Belize, j’ai (SpiriTom) du mal à le situer par rapport à un compagnie des indes, plantation ou Fair.

Ferroni

Après avoir eu le plaisir de suivre la masterclass parfaitement orchestrée par Guillaume Ferroni, nous ne pouvions passer à côté de ses produits. Je (SpiriTom) me suis particulièrement intéressé aux finitions.

Rosé Blend Ambré 18 mois 40%

Rhum phare de la gamme Ferroni, ce rhum est composé de rhum de l’île Maurice (deux distilleries), du Trinidad et du Guyana. C’est un blend rhum mélasse et pur jus. Vieilli une année en fût de cognac et ensuite pendant 6 mois en fût de Rasteau (tout cela dans les chais à Marseille). Nous retrouvons un rhum agréable et suave, des fruits rouges (cerise) et un léger boisé, les tanins du Rasteau sont bien intégrés et ne dénaturent pas le rhum. Une belle réussite pour cet ambré.

Barbade 2007 brut de fût 57,5%

Ce rhum de Barbade des 8 ans a subi une finition en fût de Rasteau (vin doux du sud de la France) pendant 6mois. Un nez assez doux et fruité, un peu de boisé et du sucre roux. La bouche est assez explosive et sèche avec des arômes de fruits confits, chocolat et légèrement coco.

Jamaïque 2010 brut de fût 63,4%

Ce rhum est un single cask de Jamaïque importé à Marseille pour une finition en fût de Whisky Rye. Le nez est très prometteur avec des fruits bien murs (banane et ananas), normal pour la Jamaïque vous allez dire. Je n’ai par contre pas retrouvé le solvant ou le dunder propre au Jamaïcains. Le bouche est assez fumée, la mélasse est présente et côtoie les épices (girofle) et les fruits confits retrouvés au nez.

Velier

Après avoir patienté un bon moment devant le stand et son attroupement, nous parvenons tant bien que mal à se faufiler à l’avant du stand tant convoité. Nous retrouvons notre cher Daniele Bondi et son naturel sans égal. C’est en présence d’une partie des confrères 2.0 que SpiriTom entame les hostilités.

Habitation Velier Forsyths WP 57%

Nouvelle version de ce Worthy Park avec un dose supplémentaire d’esters (597gr/hlpa). Cette course aux esters me laisse un peu perplexe et c’est sans grande conviction que je découvre cette nouvelle mouture. Qu’à cela ne tienne, j’ai été agréablement surpris ! Plus rond et mieux construit que la première mouture, la maitrise de ce pure single rhum est éblouissante. Il y a évidemment des fruits exotiques et du vernis au nez. La bouche, épaisse, fait se fait plus épicées (gingembre) et légèrement sucrée. La finale apporte une touche de torréfaction.

Habitation Velier Forsyths 2006 57,8%

Le successeur de la version 2005. Un pure single rhum de haute voltige avec des arômes finement boisés, végétal, fruits murs (banane) et réglisse. Si vous avez aimé la version 2005, vous adorerez cette nouvelle mouture qui est pour moi également plus aboutie.

Caroni 1996 23 ans High Proof 57,2%

Après ces « petites » nouveautés, nous arrivons au moment le plus attendu où Danièle nous sort les fameuses bouteilles noires du dessous du comptoir. Ce Caroni de 23 ans est boisé et alcooleux. Au nez les arômes pétrolifères sont moyennement présents. La bouche est plus marquée par le bois, la mélasse et les fruits cuits mais le tout est assez mal équilibré, l’alcool est pour moi trop présent. Je vous rappelle que cette note a été prise en fin de journée sur un coin de table avec une belle bande de joyeux lurons à côté.

Caroni 1996 23 ans Full Proof 61%

Arrive le temps de découvrir la grande sœur, la version full proof de ce Caroni 1996 23 ans. Malgré les faible différence d’ABV, celui-ci est plus prometteur. L’alcool se fait sentir, et il est plus équilibré. On retrouve des notes de cuir, de banane, et un pétrole moyennement présent. Le plus marquant est cette note de boisé humide fortement présent du début à la fin. Il sera à re-tester avec plus d’aération et peut-être avec un petit peu d’eau. Ces 23ans dans le fût sont peut-être une limite tant le boisé prend le dessus sur les autres aromes mais des deux versions c’est clairement la version full proof qui m’a fait le plus vibrer.

Bally

Après avoir redécouvret le 12 ans d’âge est ses notes de fruits confits, nous nous sommes intéressé sur les deux nouveauté présentes sur le salon.

Bally XO 43%

Titrant à 43% et sorti lors de dernier whisky live de paris, je n’ai vu que très peu de retour sur ce produit. Un rhum assez différent de la gamme 7 ans ou 12 ans avec des notes plus sèches, sur les agrumes et du cuir.

Bally 2005 43,1%

Toujours sorti lors du dernier whisky live, ce rhum a laissé des retours assez moyen. C’est le moment de se faire sa propre idée. Nous retrouvons un rhum plus boisé que le XO ou la gamme standard, avec des notes de fruitées (figues), bien boisé, chocolat évoluant sur un peu de tanins et de la muscade. Il n’est pas mauvais et pour le prix de 40€ auquel nous pouvons parfois le trouver, il est correct. Il est par contre un cran en dessous du reste de la gamme et bien en dessous du 1998 brut de fût des 60 ans de LMDW qui l’a éclipsé lors du dernier Whisy Live.

Un grand merci à tous les exposants et organisateurs pour ce superbe weekend! On se donne déjà rendez-vous l’année prochaine et sur ces paroles, un petit Ginger James?

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