Dégustations, Dégustations de Spiritom

Diplomatico, une histoire de Single Vintage

Line up :

Diplomatico Single Vintage 1997, 2000, 2001 et 2002.

Bonjour à tous,

Ce soir, j’ai la chance de pouvoir faire une belle dégustation horizontale qui me tient particulièrement à cœur. Elle me tient premièrement à cœur car le Diplomatico Single Vintage 2000 est un des premier Ron de dégustation (avec le Zacapa 23) que nous avons découvert au tout début de notre périple dans le monde rhumesque. Deuxièmement, il n’y a pas énormément de maison de tradition espagnole qui offrent la possibilité de comparer quatre millésimes presque consécutifs. Je tiens d’ailleurs à remercier un confrère pour m’avoir offert ce sample du 1997 qui n’a été distribué qu’au Venezuela.

Concernant le produit, nous sommes donc sur un Ron de mélasse et de miel de canne avec une partie distillée en alambic à repasse en cuivre et l’autre en batch kettle. L’assemblage est vieilli pendant 12ans dans des fûts de bourbon et de single malt pendant et enfin un seconde finition en fût de Xérespendant un an supplémentaire. Le tout est embouteillé à 43%.

Trêve de mise en place, passons à la dégustation :

Au niveau de la robe, on retrouve un brun plutôt ambré. Le 1997 se distingue par des reflets plus cuivrés. Quant au 2002 il tire plus vers le bronze. Les jambes des quatre cuvées sont relativement similaires : lourdes et moyennement épaisse. On remarque que l’on est en présence d’un ron d’apparence assez onctueuse, assez grasse.

Le nez est assez marqué par la finition en fût de Sherry, le caramel se fait sentir. On retrouve du cuir et léger boisé et des fruits secs. Les millésimes 2000 et 2002 sont plus sur le caramel alors que sur le 1997 les fruits secs sont bien plus présent. La différence commence à se faire sentir.

En bouche nous avons des notes de tabac, caramel et vanille (un trio assez courant chez les rons) et une légère note torréfiée.

Le 2000 est bien équilibré, assez sur l’orange et les fruits sec (noix). La finale est ronde et fruitées (fruits rouges).

Le 2001 est bien plus agressif, l’alcool est moins bien intégré et on retrouve des notes légèrement fumée (provenant sans doute du passage en fût de single malt). La finale est assez courte et sèche avec toujours cette note de fumé.

Le 2002 revient plus vers des notes douce et aromatiques, assez rond pas autant que le 2000 et moins agressif que le 2001.

Le 1997 est quant à lui assez différents des trois autres, plus brut avec des notes ananas, cannelles et tabac. On sent davantage le fût de bourbon mais celui-ci donne de la rondeur et moins ce côté fumé du single malt. La finale est néanmoins plus maltée (céréales), ronde et enfin sèche.

En bref :

Je dirais donc en conclusion que le trio 2000 (1ère place), 2002 (2ème place) et 2001 (3ème place) sont le même veine avec une préférence pour le 2000 que est assez rond et doux et une déception pour le 2001 ou l’alcool est trop présent en bouche. Le 1997 (best in class) est vraiment quelques chose de différent avec plus de caractère et qui sied mieux à mon palais.

Je tiens à préciser que ces notes, n’est que mon humble avis personnel et elles n’engagent que moi.